Une réalité vécu par les deux conseillers du canton actuels au travers de leurs multiples absences consignées dans les procès verbaux des mairie de Plaisance et de Fonsorbes.

Le cumul de mandat d’un élu local demeure pour beaucoup d’électeur une question théorique. Pourtant, les conséquences de cet usage “très français” posent de nombreux problèmes bien réels et parfaitement identifiés au premier rang desquels figure la disponibilité. Je rappelle que le cumul est une pratique peu usitée en Europe pour des questions de mentalité, de déontologie et surtout de réglementation. Certains états interdisent carrément tout cumul. 

En France, la loi, plus laxiste, autorise encore ces pratiques qui nuisent à l’intérêt général et favorise la défiance envers les politiques. C’est malheureusement une exception française ! Les français ne sont pas dupes pour autant. Ils sont majoritairement contre toute forme de cumul qu’ils assimilent souvent à un simple appât du gain. 

Les élections départementales du 22 et 27 mars 2015 ont désigné Marie-Claude Leclerc et Jérôme Buisson comme conseiller départementaux. 

Chacun dans sa commune est déjà en charge d’un premier mandat et va donc se retrouver avec une double casquette. Les procès verbaux disponibles sur les sites des mairie respectives dressent un état des lieux sans concession des “absences” des deux élus aux conseils municipaux.

Jérôme Buisson

Jérôme Buisson est actuellement conseiller départemental de notre canton depuis 2015. Conseiller municipal à Fonsorbes, il cumule deux mandats entre 2015 et 2017. Il démissionne de son mandat municipal en 2017 en ayant accumulé une longue série d’absence. Lucide, il s’en explique dans un article de la dépêche daté du 5 juillet 2017 “Fonsorbes. Le conseiller départemental renonce à son mandat municipal“. 

Jérôme Buisson, actuel conseiller départemental, défend le mandat unique, extrait :

Dans une période politique et sociale extrêmement complexe, il était temps pour moi de mettre en application un de mes principes, à savoir le mandat unique. Il est une condition indissociable au renouvellement des pratiques en politique. D’autre part, l’impartialité de traitement des 10 communes du canton doit être au cœur de mon action. Je souhaite ainsi me consacrer totalement au canton, avec une attention toute particulière pour les communes rurales

Les valeurs misent en avant par Jérôme Buisson sont celles que défendent les partisans du mandat unique. Cette prise de conscience est estimable même si l’on peut se demander pourquoi avoir attendu deux ans ? Rendons lui grâce aussi pour sa prise de position publique qui l’honore.

Son parcours est particulièrement représentatif de la problématique du cumul de mandat et du manque à gagner engendré pour la commune de Fonsorbes.  

Les données présentées en dessous sont publiques et disponibles sur les procès verbaux des conseils municipaux de la ville de Fonsorbes, site de la mairie.

2015

2016

2017

Marie-Claude Leclerc

Marie-Claude Leclerc est candidate à sa propre succession en binôme avec Serge Deuilhé. Cependant, certaines personnes “bien informées” ont laissé fuiter dans le petit landernau local, que Mme Leclerc ne voulait pas repartir et qu’elle abandonnerait son poste, peu de temps après l’élection, au profit de Mme Siméon, l’actuel maire de Fonsorbes. Va comprendre ! Si la rumeur s’avérait fondée, nous aurions deux triple cumulards aux commandes, soit 6 mandats sur deux têtes ! Ce n’est pas très “sexy” sur un plan électoral. Vous ne rêvez pas, ainsi tourne le monde des petits arrangements et des grandes ambitions. Mais revenons à nos moutons que nous sommes. 

Marie-Claude Leclerc est actuellement vice-présidente du conseil départemental de notre canton depuis 2015. Adjointe au maire à Plaisance du Touch, elle cumule deux mandats entre 2015 et 2020. 

Sur cette période, Marie-Claude Leclerc totalise 20 absences sur 41 conseils municipaux, soit un taux d’absence de 49%.  

Sur la base des indemnités d’un adjoint à Saint-Lys, cela représente environ 40 000€ sur la période à raison de 700€/mois (estimé sur la base saint-lysienne). Une somme payé par le contribuable Plaisançois. Je ne doute pas que Mme Leclerc ait abandonné cette indemnité comme le propose l’association Anticor.

Les données présentées en dessous sont publiques et disponibles sur les procès verbaux des conseils municipaux de la ville de Plaisance du Touch, site de la mairie.

2015

2016

2017

2018

2019-2020

Le maire de Saint-Lys et Vice-président au Muretain Agglo, Serge Deuilhé, estime pouvoir en cumuler trois sans incidence pour l’intérêt général des habitants de Saint-Lys mais aussi du canton.

Dans les deux exemples cités, il ne s’agit que de deux mandats et on peut voir la difficulté à tout mener de front.

Alors que faire ?

Serge Deuilhé vient d’être sévèrement sanctionné par le préfet de Haute-Garonne en personne, via un arrêté de carence qui sanctionne le déficit de logements à destination des ménages modestes, qui augmente les sanctions pécunières contre Saint-Lys et qui place l’urbanisme saint-lysien sous tutelle d’état. Un désaveu cinglant. Un arrêté sanctionnant l’immobilisme de Serge Deuilhé adjoint à l’urbanisme dès 2014 puis maire dès 2016. 

Désolé Mr le préfet, vous voilà dans la team Grincheux ! Et pas de quoi danser !

Par ailleurs, Saint-Lys est toujours un désert médical et la maison de santé, un mythe. Les promesses des 100 jours reportées sine die. La culture moribonde. Les containers enterrés dont on ne voit pas le moindre début. Le prix des services qui explose, piscine, cantines, TEOM. Les voitures partout, les bouchons, la pollution. Les services municipaux qui rentrent dans leur Xième réorganisation à grand renfort de cris et de larmes. Les dossiers brulants sont légions. 

Dans trois mois, cela fera cinq ans que Serge Deuilhé est maire de Saint-Lys. Cela fera cinq ans que la liste actuelle est aux affaires. Il est plus que temps d’arrêter de nous jouer la rengaine de l’héritage !

Alors il faut dire Stop aux ambitions de Serge Deuilhé dès le premier tour de l’élection départementale le 20 juin prochain pour qu’il puisse se consacrer enfin à la gestion de sa ville dont il fait partie de l’exécutif depuis 2008. 

Alors, disons lui “au boulot”, Saint-Lys a besoin d’un maire à plein temps, pas d’un fantôme ! 

Adishatz

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Sur la tête !

En ce mois de novembre 2023, des milliers de panneaux signalétiques d’entrée de communes ont été retournés à l’envers partout en France. Une action des jeunes agriculteurs pour dénoncer une politique agricole qui “marche sur la tête”.

La politique agricole n’est pas la seule à tourner carré. De longue date, la politique communale et supra communale a tourné le dos aux citoyens. Une fois l’élection gagnée, les programmes sur papier glacé, les promesses et les beaux discours sont vite oubliés et font place à une tout autre réalité. Une réalité que les potentats locaux s’appliquent, au mieux, à embellir ou à travestir, au pire, à esquiver ou à dissimuler lorsqu’elle devient trop gênante. Typiquement à Saint-Lys, l’augmentation de la pression fiscale  ou la mise en carence par le préfet.

Depuis 2016, la gestion de l’équipe municipale, de son maire Serge Deuilhé accompagné de son 1er adjoint, Fabrice Planchon, est particulièrement représentative de cette déconnexion grandissante entre promesses et résultats, entre politique menée et aspirations citoyennes. En sept ans de présence à la mairie, le bilan est sévère. Oubliées les huit pages de promesses électorales. Les renoncements succèdent aux renoncements et l’avenir s’obscurcit. Là ou les communes alentours tire leur épingle du jeu à l’image de Fonsorbes, Saint-Lys stagne, voir, régresse, et cela malgré l’explosion des dépenses et des impôts.

La prochaine échéance électorale approche à grands pas, alors, modestement, je souhaite faire mienne la phrase de Rabelais “Ignorance est mère de tous les maux” et proposer avec d’autres, quelques éléments de réflexion .