Ce mardi 20 septembre 2022, un étrange communiqué du maire de Saint-Lys, Serge Deuilhé, apparait sur la page Facebook de la mairie. En effet, l’arrivée de 20 jeunes migrants à Saint-Lys déclenche une communication d’une étonnante rapidité à laquelle le maire ne nous a pas habitué. En comparaison, l‘arrivée du CPAR, Centre de transit pour 130/160+ étrangers en situation irrégulière avait été tenue secrète pendant de longs mois, élections départementales obligent.

D’autant plus étonnant que les hébergements de migrants à la résidence des ondes n’ont jusqu’à aujourd’hui, jamais fait l’objet de la moindre communication. Il aura fallut attendre la nouvelle carte scolaire et l’indiscrétion d’un inspecteur de l’éducation nationale pour “officialiser” ce que tout le monde savait déjà de longue date. 

Difficile de trouver un sens à ce communiqué qui ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà concernant le fonctionnement de la résidence hôtelière  des ondes. Une résidence qui accueille depuis déjà un moment un certains nombre de personnes étrangères. Ces quelques phrases  anodines en apparence sont tout de même révélatrice d’une politique de gribouille.

Communiqué du maire

Cela étant dit, se pose une question. Pourquoi maintenant ? Pourquoi faire le choix de placer aujourd’hui, sous les projecteurs, cette vingtaine de migrants en particulier ? Dans quel but ? Afficher une pseudo fermeté de façade à des fins électorales ? Draguer un électorat qui de toute manière ne lui fait plus confiance ? Redorer un blason entacher par le fiasco joie de vivre/CPAR ? Se dédouaner comme c’est devenu l’habitude ? Quelque soit le motif sous-jacent, personne n’est dupe. Je trouve cela indigne… 

“Cette information n’a été communiquée que cet après-midi à la mairie de Saint-Lys.”

C’est devenue une fâcheuse habitude, selon le maire, la municipalité de Saint-Lys n’est jamais informée de quoi que ce soit dans les temps, CPAR, coups de pelleteuse dans la crypte, déménagement de la joie de vivre, etc. Toujours à la dernière minute ! Certes, le démantèlement s’est déroulé dans la matinée de mardi mais, ce que devrait savoir notre maire et conseiller départemental, c’est qu’une réunion de sortie de crise s’est tenue le 16 septembre 2022 en présence du préfet Etienne Guyot, de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et de Georges Méric, président du conseil départemental de Haute-Garonne

Dans une interview réalisée à la fin de la réunion, le préfet précise même que des solutions d’hébergement sont arrêtées depuis le 26 aout 2022 !  

Pour ne plus découvrir les décisions concernant Saint-Lys à la dernière minute, je conseille à notre maire/conseiller départemental de se rapprocher de son président, Georges Méric. Un président, qui semble suivre l’affaire de près et disposer d’informations utiles. J’avais, le 27 août 2022, moi qui ne suis pas conseiller départemental, relevé l’information et évoqué les possibles conséquences pour notre ville.

“Contactée par Mr le maire dans l’après-midi, Mme Le Sous-Préfet a dit que ces migrants étaient là en transit pour quelques jours seulement, le temps de statuer sur leur situation.”

Tout aussi curieux, la dernière phrase du communiqué dans laquelle le maire se place, comme il en a l’habitude, en position d’attente (de soumission) par rapport au préfet. Serge Deuilhé, le conseiller départemental aurait-il perdu le numéro de téléphone de Georges Méric ? Je ne sais pas vous, mais j’ai franchement l’impression que l’on nous prend pour des billes.

En effet, ce que vous devez savoir, c’est que le conseil départemental est parti prenante dans ce dossier. En Haute-Garonne, les jeunes mineurs étrangers isolés doivent être pris en charge par le conseil départemental sous réserve qu’ils fassent la preuve de leur minorité. L’article de actu.fr nous informe que sur les 141 personnes délogées, “137 ont présenté une preuve de leur recours en instance chez le juge des enfants, dans le cadre de leur demande de reconnaissance de minorité.” Les instances de contrôles du département ayant refusé de reconnaitre la minorité de ces personnes, celles ci ont déposé un recours. Dans ces conditions, impossible de dire combien de temps durera le recours.

De la décision du juge découlera la possibilité ou non de rester en France et d’être pris en charge par le département.

“La mairie sera attentive au respect de ces engagements”

Encore de la poudre aux yeux ! Il n’y a pas d’engagement de durée ! Il est quasiment certain que la préfecture ne s’est pas engagée sur des délais car elle n’en sait rien. Comment le pourrait-elle alors que les dossiers sont chez le juge des enfants.

Et si engagement il y avait, que feriez vous Mr le maire si le juge des enfants faisait trainer l’affaire pendant quelques mois ? Expulseriez vous les expulsés ? Rien de rien, à n’en pas douter.

Une fermeté de façade dans une communication de dupe, une posture diamétralement opposée au soutien lors des dernières élections législatives, apportée par Serge Deuilhé, conseiller départemental (liste Méric) au candidat Fabien Jouvé (NUPES) et au programme NUPES (voir le volet “politique migratoire humaniste et réaliste”).

Vraiment une politique désespérante de gribouille…

Rappel sur la situation qui a mené certains de ces jeunes migrants à Saint-Lys

Environ 150 jeunes migrants étaient hébergés depuis des mois à Lardenne par le CCAS de Toulouse métropole, dans les locaux d’un ancien EHPAD. Toulouse Métropole ayant décidé de cesser l’expérience et de reprendre les locaux, une évacuation est intervenue le 26 aout 2022. 

En Haute-Garonne, les jeunes mineurs étrangers isolés doivent être pris en charge par le conseil départemental sous réserve qu’ils fassent la preuve de leur minorité. C’est la ou ca coince. Pour diverses raisons, a l’exception de quelques cas, le département ne reconnait pas la minorité des jeunes migrants. Tous ce petit monde se retrouve à la rue seulement aidé par les associations. 

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Sur la tête !

En ce mois de novembre 2023, des milliers de panneaux signalétiques d’entrée de communes ont été retournés à l’envers partout en France. Une action des jeunes agriculteurs pour dénoncer une politique agricole qui “marche sur la tête”.

La politique agricole n’est pas la seule à tourner carré. De longue date, la politique communale et supra communale a tourné le dos aux citoyens. Une fois l’élection gagnée, les programmes sur papier glacé, les promesses et les beaux discours sont vite oubliés et font place à une tout autre réalité. Une réalité que les potentats locaux s’appliquent, au mieux, à embellir ou à travestir, au pire, à esquiver ou à dissimuler lorsqu’elle devient trop gênante. Typiquement à Saint-Lys, l’augmentation de la pression fiscale  ou la mise en carence par le préfet.

Depuis 2016, la gestion de l’équipe municipale, de son maire Serge Deuilhé accompagné de son 1er adjoint, Fabrice Planchon, est particulièrement représentative de cette déconnexion grandissante entre promesses et résultats, entre politique menée et aspirations citoyennes. En sept ans de présence à la mairie, le bilan est sévère. Oubliées les huit pages de promesses électorales. Les renoncements succèdent aux renoncements et l’avenir s’obscurcit. Là ou les communes alentours tire leur épingle du jeu à l’image de Fonsorbes, Saint-Lys stagne, voir, régresse, et cela malgré l’explosion des dépenses et des impôts.

La prochaine échéance électorale approche à grands pas, alors, modestement, je souhaite faire mienne la phrase de Rabelais “Ignorance est mère de tous les maux” et proposer avec d’autres, quelques éléments de réflexion .